Fin du cauchemar pour les privés de thèses
Publication du Décret n° 2018-213 du 28 mars 2018 relatif à l’inscription universitaire des personnes ayant validé la formation du résidanat et n’ayant pas soutenu leur thèse.
Alors qu’en France se pose la question de la résorption des déserts médicaux, des dizaines de médecins formés se retrouvaient au chômage forcé, faute de ne pas avoir passé leur doctorat dans les délais légaux.
Dans le cadre des discussions autour de la Loi de « Modernisation, développement et protection des territoires de montagne », j’avais personnellement œuvré pour qu’une solution juste soit trouvée en faveur de ces professionnels (dont beaucoup sont des femmes) qui ne demandent qu’à pouvoir exercer, et avais obtenu satisfaction en obtenant l’inscription dans le texte, d’un article réouvrant la possibilité pour les interessés de présenter leur thèse et dont les conditions devaient être fixées par décret.
Aussi je me félicite tout particulièrement de la publication, cette semaine, dudit décret, signifiant la fin du cauchemar pour ces professionnels.
Le texte en question fixe les conditions et modalités selon lesquelles les personnes ayant validé en France la formation pratique et théorique du résidanat de médecine et n’ayant pas soutenu leur thèse peuvent être autorisées à prendre une inscription universitaire en vue de la soutenir.
Il s’agit d’une bonne nouvelle en ce que ce texte permet d’une part de résoudre des situations personnelles devenues insoutenables, mais d’autre part, il participe à la résorption des problèmes d’accès aux soins puisque, les médecins concernés décidant de présenter leurs thèses s’engagent sur l’honneur à « exercer la médecine, pour une durée ne pouvant être inférieure à deux ans, dans une ou plusieurs zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l’accès aux soins ».