Mon soutien total à Raffaele et à sa famille – glioblastome
J’apporte mon soutien total à Raffaele et à sa famille. Je suis de tout coeur avec eux.
Comment accepter le refus de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) d’accéder pour Raffaele à un traitement expérimental à titre compassionnel ?
Comment comprendre cette absurdité, alors qu’il existe un traitement expérimental qui représente la seule chance de survie pour Raffaele ?
Aujourd’hui, il est possible de pouvoir bénéficier, à titre compassionnel, d’un traitement qui ne dispose pas encore d’autorisation de mise sur le marché.
En effet, le Code de la Santé publique permet à des patients atteints de pathologies rares ou graves d’accéder, sous la responsabilité d’un praticien, à de nouveaux traitements qui ne disposent pas encore d’autorisation de mise sur le marché (AMM) par le biais d’une Autorisation Temporaire d’Utilisation (ATU) nominative.
Pour Raffaele, sur le plan de l’éthique médicale comme de la simple humanité, la situation le requiert et la loi le permet.
Malheureusement, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a opposé un refus oral d’accéder, pour Raffaele, à un traitement qui pourrait être sa seule chance de survie.
Pourquoi une réponse orale et non officielle, c’est-à-dire un document écrit qui laisse une trace ?
L’ANSM invite l’expert médical, qui s’occupe de Raffaele et qui est le créateur du vaccin thérapeutique contre le glioblastome, à introduire une demande d’essai clinique en bonne et due forme.
Mais cette démarche prendra au minimum 90 jours. Or, 90 jours, c’est le pronostic vital maximal de Raffaele selon les médecins !
Comment comprendre une telle irresponsabilité de la part de l’ANSM?
Pour un cas exceptionnel, il faut une réponse exceptionnelle.
Le mécanisme institutionnel privilégie l’inertie au détriment de la vie, alors qu’il est du devoir d’un pays d’offrir à tous l’accès aux soins. Tout doit être mis au service du patient. Il doit être traité avec respect, avec écoute et compassion. Je regrette que l’ANSM n’aie pas entendu le cri de Raffaele et de sa famille.
La logique administrative doit être mise au service de la vie et non pas l’inverse.
Suite au refus de l’ANSM, à qui pouvons-nous nous adresser en ultime recours, alors que le juge administratif ne dispose pas du pouvoir de réformer la décision de l’ANSM et d’y substituer son appréciation ?
Si ce n’est ni la Ministre, ni le politique et ni le judiciaire, alors qui contrôle cette agence ?
Chacun profite du flou juridique pour fuir sa responsabilité. Raffaele souhaite en pleine connaissance de cause accéder à un traitement expérimental prometteur. Le refus de l’ANSM est-il conforme aux règles éthiques qui sont au cœur des questions de santé publique ?
Face au manque d’humanité de notre administration de santé, j’envoie toutes mes meilleures pensées à Raffaele et à sa famille. Mon soutien est entier. Je ferai tout mon possible pour les aider.