Réaction au résultat du premier tour des élections départementales 2015
Au lendemain du scrutin du 22 mars 2015, je déplore dans le Haut-Rhin un résultat particulièrement défavorable à la gauche qui ne parvient, qu’à de rares exceptions, à se maintenir au second tour.
Au moment où l’extrême-droite menace plus que jamais, le Parti Socialiste et plus largement la gauche paient cher leur incapacité à s’unir dans un département qui déjà ne leur était pas favorable.
J’enrage ainsi de voir certains partis minoritaires de gauche s’enorgueillir, ici et là, de faire entre 4 et 9% des voix, ouvrant ainsi des autoroutes aux FN pour le second tour.
Si, bien-sûr, il est impératif de faire barrage au Front National, je crains toutefois que la potentielle omnipotence de la droite alsacienne au sein de la future assemblée départementale n’y soit préjudiciable à l’exercice de la démocratie. Aussi, j’adresse tout mon soutien au binôme composé par Pierre VOGT et Marie-France VALLAT dans le canton de Wittenheim, ainsi qu’à celui composé d’Henri STOLL et Nadège FLORENTZ dans le canton de Sainte-Marie-aux-Mines.
La droite alsacienne, qui devra faire face au FN dans 15 des 17 cantons que compte le Haut-Rhin, paie aussi le tribut de sa campagne contre la grande Région. Elle a en effet exacerbé les revendications autonomistes et favorisé le repli identitaire porté par le parti Unser Land. Une stratégie qui, en définitive, ne sert que le Front National.
On se rend bien compte qu’aujourd’hui, agiter l’épouvantail du Front National ne suffit plus à mobiliser l’électorat, quel qu’il soit. Si la gauche veut renouer avec son électorat laissé en déshérence, il faudra qu’elle prenne ses responsabilités et qu’elle s’unisse.