Changeons les règles : 1 million d’euros au budget 2020 pour expérimenter la libre distribution de protections périodiques
Conformément aux conclusions du rapport de mission que j’ai rendu à la secrétaire d’Etat Marlène SCHIAPPA le 17 octobre dernier, recommandant l’expérimentation de la gratuité des protections hygiéniques dans plusieurs « lieux collectifs », nous avons, avec les sénateurs du groupe en Marche déposé un amendement visant à consacrer, dans le budget de l’État, les fonds nécessaires pour lancer cette expérimentation.
Aussi je me réjouis que les députés aient veillé à ce que cette proposition passe l’épreuve de la navette parlementaire en la confortant en nouvelle lecture devant l’Assemblée nationale. Joël GIRAUD, rapporteur général du projet de loi de finances pour 2020 a en effet déposé et fait adopter dans la nuit du 17 au 18 décembre un amendement identique au mien.
Cet amendement adopté avec le soutien des différents groupes politiques du Sénat, consacre plus précisément une somme d’un million d’euros à la lutte contre la précarité menstruelle. Cette somme est affectée d’une part aux lieux accueillant des personnes vulnérables (700 000 euros consacrés aux centres d’hébergement d’urgence, les associations caritatives, les lieux d’enfermement). Et d’autre part aux établissements d’enseignement (300 000 euros) où les menstruations peuvent, pour certaines jeunes femmes, être une source d’isolement voire d’absentéisme.
Grâce au travail mené de concert avec les députés, la loi de finances pour 2020, adoptée définitivement ce jeudi 19 décembre, donne désormais au Gouvernement les moyens nécessaires pour expérimenter dès l’année à venir la mise à disposition gratuite de protections périodiques pour déterminer au mieux comment poursuivre la lutte contre la précarité menstruelle.